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Association de défense du Lavancher

Média - Mois de février 2013

Remarques préliminaires

L'essemble des articles et photos reproduits dans ces pages, sont faits avec l'accord express tant des magazines que de leurs auteurs.

Article paru dans le "Dauphiné Libéré" du 12 avril 2013

“Les Amis du Mont des Bossons” obtiennent gain de cause

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La cour a jugé : fini les gravats partout,© Dauphiné Libéré

Le groupe de résidants réunis autour de l’association des “Amis du Mont des Bossons” en avait été réduit à aller en justice pour défendre leur droit à un environnement “propre” (voir notre édition du 3 octobre 2012). L’objet de leur colère, un entrepreneur voisin qu’ils jugeaient trop… expansionniste.

Le 13 mars 2012, le tribunal de Bonneville décidait que ce dernier devait effectivement débarrasser une cabane de chantier créant une nuisance visuelle, mais rejetait les autres demandes de l’association, qui fait donc appel.

Aujourd’hui, l’appel est passé et la cour a statué. Elle ordonne “la cessation de toute activité professionnelle autre que l’hébergement hôtelier, de tout entrepôt et de tout stationnement” sur les cinq parcelles concernées, dans un délai de six mois, sous astreinte de 100 € par jour passé ledit délai. Dans le même temps, elle “ordonne l’évacuation et la remise en état” de deux parcelles sous six mois (avec astreinte), ainsi que l’enlèvement de tout matériel et matériaux sur une parcelle encombrée (toujours sous 6 mois et soumis à astreinte, passé le délai).

Et pour en terminer, la cour d’appel condamne l’entrepreneur à payer 1 500 € à l’association et le condamne aux dépens de première instance et d’appel.

L’entrepreneur condamné peut encore se pourvoir en cassation, mais les “Amis du Mont des Bossons” sont aujourd’hui sereins.

« Nous ne voulons pas la perte de ce monsieur et nous n’avons pas agi dans un esprit de vengeance quelconque. Nous voulons juste jouir de notre quartier en toute tranquillité, rien de plus », précisent-ils.


Par Philippe CORTAY


Article paru dans le "Dauphiné Libéré" du 16 Févier 2013

Domaine skiable La mise en concurrence pour le futur délégataire des remontées mécaniques

La rigoureuse démarche vers la délégation de service public

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Qui gérera la redistribution des remontées mécaniques des domaines skiables de Chamonix ? Réponse en novembre prochain..,© Dauphiné Libéré

Dans notre dossier sur les travaux en cours et les idées de modifications à venir de la Compagnie du Mont-Blanc pour les domaines skiables de la vallée de Chamonix (Brévent-Flègère, le Savoy, la Samaran, les Grands-Montets et Tour-col de Balme), nous évoquions une possibilité de programme, sauf pour Plan-Joran, déjà lancé. En effet, l’ensemble de ces projets reste suspendu à la décision municipale sur le choix du futur délégataire des domaines skiables.

Si celui-ci doit être officialisé en novembre 2013 ; le chemin à parcourir pour arriver au choix de la société délégataire est long et rigoureux. Il commencera dans quatre jours, avec le lancement des appels à candidatures, au niveau national et européen.

Le leitmotiv : l’équité dans le traitement des candidats

À la fin du mois d’avril, l’ensemble des dossiers de candidatures reçus, la commission municipale des Délégations de services publics (DSP) présidée par la maire, Éric Fournier, vérifiera les capacités financières mais aussi techniques des postulants. Ceux qui ne répondront pas au prérequis en terme de stabilité financière ou d’expérience dans le domaine des remontées mécaniques seront écartés par la commission.


Pour les autres, l’étape suivante passera par l’élaboration d’un dossier précis pour répondre au cahier des charges exigé par la commune.

Au début du mois de juillet 2013, les offres seront ouvertes et analysées par la commission des DSP. Là encore, certains dossiers pourront être écartés.


Les “finalistes” entreront alors en négociation avec le maire, sur des domaines aussi variés que les capacités d’investissement, ou les tarifs envisagés. C’est à ce moment-là que l’économie globale du contrat à venir sera discutée et formalisée. Ce devrait être vers la fin septembre.


Enfin dans le mois de novembre, le maire présentera à son conseil municipal, le candidat retenu. Et s’il est refusé par ses conseillers… tout sera à recommencer.


On le voit, le chemin est encore long pour connaître le nom du futur délégataire et étroitement surveillé par les services de l’État, dont le rôle est de veiller à la stricte égalité des chances entre tous les postulants pour les domaines skiables de Chamonix.


Par Philippe CORTAY


Article paru dans le "Dauphiné Libéré" du 12 février 2013

Aménagement des domaines skiables Les projets de la Compagnie du Mont-Blanc

Les idées foisonnent, les réalisations arrivent

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À terme aux Grands-Montets, le télésiège des Tabets (à gauche) devrait être démonté..,© Dauphiné Libéré

Au moment où nous avions rendez-vous avec Mathieu Dechavanne, le président de la Compagnie du Mont-Blanc (CMB), quatre responsables d’un constructeur de remontées mécaniques sortaient de son bureau. Ils venaient finaliser un contrat : Plan-Joran.

C’est le premier des programmes à réaliser pour la CMB. Plan-Joran est le télésiège qui offre une alternative au téléphérique montant d’Argentière à Lognan (les Grands-Montets). « Nous allons entamer dès ce printemps les premiers travaux pour le remplacer par une télécabine 10 places », affirme Mathieu Dechavanne. Selon lui, il devrait tourner en décembre 2014. Il partira du même endroit que l’actuel télésiège, mais arrivera plus haut, à la même altitude que l’arrivée des marmottons. « Cela nous permettra de supprimer par la suite les télésièges des Marmottons et des Tabets, mais aussi de rallonger le ”Retour Pendant” modernisé », poursuit Antoine Burnet, le directeur commercial. Mais ça, ce sera plus tard. Entre-temps, Lognan devrait se voir augmenté d’un plateau pour les débutants, au niveau de la gare intermédiaire, avec fil-neige et téléski.

Un rêve souterrain...

Toujours pour les Grands’, la CMB a d’autres projets, comme une gare de départ plus fonctionnelle, avec un vrai hall avec magasin et école de ski, des caisses extérieures et même un tapis roulant couvert pour aller jusqu’à la télécabine de Plan-Joran. Si la municipalité l’accepte, le projet devrait être à la hauteur (enfin) du domaine skiable le plus réputé de la vallée.

Et puis Mathieu Dechavanne caresse un rêve. Celui de voir un jour disparaître l’immense parking de terre des Grands-Montets, si laid l’été. « On pourrait confier le projet à un promoteur, avec un cahier des charges strict. On pourrait ainsi faire en surface des habitations locatives ou en accession à la propriété, par exemple, et conserver le sous-sol pour le parking des clients du domaine skiable. C’est tout à fait envisageable techniquement et ça peut même être mis entièrement à la charge des promoteurs ! »

Et quand on lui demande pourquoi il ne dépose pas de demande en mairie, sa réponse est simple. « C’est un terrain qui appartient à la commune. Nous n’en avons l’usage que pour le parking ».


Peut-être une idée, pour la prochaine mandature…


Par Philippe CORTAY


Article paru dans le "Les Echos" du 31 décembre 2012

Chamonix divorce à l'amiable de sa Compagnie du Mont-Blanc

Chamonix veut investir plus de 100 millions d'euros dans son domaine skiable.

Elle résilie les concessions de la Compagnie du Mont-Blanc.

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Créée en 2000, la Compagnie du Mont-Blanc gère quatre domaines skiables dans la vallée de Chamonix.
,© Photo Baptiste Fenouil/RÉA

« C'est le bon moment pour renégocier les contrats. » Eric Fournier, le maire de Chamonix, et Mathieu Dechavanne, le PDG de la Compagnie du Mont-Blanc (CMB) sont d'accord sur ce point. Plus question d'attendre 2018, date à laquelle s'achèverait officiellement la délégation de service public confiée par la ville à la CMB pour la gestion de son domaine skiable. « Attendre sept ou huit ans est jugé beaucoup trop long et Chamonix risque de décrocher par rapport à ses concurrentes suisses ou autrichiennes », juge Eric Fournier, qui estime que près de 100 millions d'euros d'investissements sont à programmer d'urgence. Il n'y aura pas d'extension du domaine skiable, mais une requalification : par exemple, aux Grands Montets seront installées sept remontées au lieu de neuf ; la télécabine du Tour sera remplacée pour un coût d'au moins 15 millions d'euros.

Depuis la création de la Compagnie du Mont-Blanc en 2000, les investissements industriels nets de cession s'élèvent à 126,8 millions d'euros pour 132,9 millions d'euros de capacité d'autofinancement cumulée sur la même période. Mais, arrivé en fin de contrat, dans le cadre de sa délégation de service public, le concessionnaire n'a plus intérêt à investir. La loi Montagne reste floue sur cette situation. Dans l'absolu, l'investisseur n'a pas la garantie de récupérer la valeur non amortie de son investissement, qui revient à la collectivité locale.

« Alors les stations rusent et rivalisent d'artifice », explique Jean-Yves Remy, PDG de Labellemontagne, un groupe spécialisé dans la gestion de stations. A Courchevel, des avenants sont signés pour allonger la longueur des concessions et permettre un programme de 143 millions d'euros d'investissements. A Chamonix, où coexistent cinq concessions - dont certaines datent de 1926 -, les choses sont complexes. L'empilement des procédures séculaires a nécessité la dénonciation par anticipation.

La Compagnie du Mont-Blanc candidate

L'accord amiable est à l'étude depuis deux ans, selon Mathieu Dechavanne. Il espère « un contrat moderne » en une seule concession qui tienne compte clairement des obligations de chaque partie, l'autorité concédante et l'opérateur. Excepté le train du Montenvers, qui relève d'une concession départementale et de l'aiguille du Midi et qui a fait l'objet d'un avenant de prolongation, la CMB sera candidate au nouvel appel d'offres qui sera lancé en janvier 2013 pour une signature à l'automne de la même année. La concession est prévue jusqu'en 2043.

Mais quid d'autres acquéreurs potentiels ? Il leur faudra débourser immédiatement 65 millions d'euros, valeur estimée des biens des actionnaires, et mettre 100 millions d'euros sur la table. En France, seule la Compagnie des Alpes a la surface financière requise, mais elle ne sera pas candidate, assure Mathieu Dechavanne, soucieux de ne pas déterrer la hache de guerre.

Reste l'hypothèse d'un fonds étranger : dans la vallée de Chamonix, certains s'inquiètent à l'idée qu'un fonds qatari vienne faire son marché. Pour parer cette éventualité, la mairie peaufine un cahier des charges exigeant en matière de gestion de domaines skiables.

En France, 115 opérateurs dépendent du régime de la concession et réalisent 85 % du revenu global des stations. Leur représentant, Domaines Skiables de France, demande une loi garantissant une valeur économique aux équipements.

Par Gabrielle Serraz

Correspondante à Grenoble


La CMB en chiffres

36 % part de la compagnie des alpes

Héritière d'un siècle d'aménagement de la vallée de Chamonix, la Compagnie du Mont-Blanc a depuis sa création en 2000 un actionnariat régi par un pacte soigneusement équilibré. Ainsi, la Compagnie des Alpes détient 36 % du capital, les deux autres actionnaires, la SEM SAEML Vallée de Chamonix Mont-Blanc, qui représente la ville, et la famille de Jérôme Seydoux, avec respectivement chacune 18 % de part, ne dépassent pas ce seuil.

69 millions d'euros

Le groupe réalise un chiffre d'affaire de 69 millions d'euros pour 455 employés.

4 DOMAINES SKIABLES

La Compagnie gère quatre domaines skiables de haute altitude dans la vallée de Chamonix : les Grands Montets, Balme, BréventFlégère et les Houches. Elle exploite aussi trois sites d'excursion mondialement connus : l'aiguille du Midi, le Montenvers - mer de Glace et le tramway du Mont-Blanc.

Par Gabrielle SERRAZ


Article paru dans le "Messager - Faucigny" du 27 décembre 2012

Remontées mécaniques : Divorce à la chamoniarde

Chamonix résilie à l’amiable ses contrats avec la Compagnie du Mont-Blanc. Un divorce par consentement mutuel qui vise notamment à accélérer des investissements de 100M € et à donner plus de poids décisionnel à la commune.

Chamonix : les raisons d’une résiliation

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Le prochain délégataire devra s’engager à investir au moins 100M € dans les premières années du contrat et à verser un peu moins de 65M € au délégataire sortant.,
© Le Massager édition Faucigny

Chamonix résilie les contrats qui la liaient avec la Compagnie du Mont-Blanc pour une grande remise à plat du omaine skiable. But avoué : obtenir plus de 100M € d’investissements rapidement et peser plus, notamment sur les tarifs.

C’est une info qui tombe en plein début des vacances de Noël, un signal étrange et fort lancé au pied des pistes. C’est ne « première », sûrement « historique », soulignaient les élus de Chamonix vendredi 21. Michel Charlet, présent aux origines de l’histoire, avait d’ailleurs fait le déplacement

Le conseil municipal a validé vendredi le principe d’une résiliation amiable anticipée des concessions liant Chamonix à la CMB, qui s’achèvent normalement en 2018 : Grands Montets, Brévent, Flégère, Savoy et Tour-Balme. L’Aiguille du Midi fait elle l’objet d’un avenant de 10 ans, jusqu’en 2028.

Ces conventions sont donc remises en jeu en une seule délégation de service public. La CMB se portera candidate à sa propre succession.


Irritation croissante

S’il s’agit bien d’un divorce à l’amiable par consentement mutuel (la CMB a par exemple accepté de ne pas demander que lui soit versé le manque à gagner), c’est quand même un divorce : depuis plus de deux ans, l’irritation allait croissant. Chamonix voyait grimper les tarifs de forfaits, demandait des investissements majeurs rapidement sur des équipements vieillissants, des amplitudes horaires supérieures…

La crainte : décrocher par rapport à la concurrence et qu’il soit trop tard, à partir de 2018, pour refaire ce retard. Toujours dans l’optique de peser davantage, Chamonix avait récemment accru ses parts dans la CMB, de 16 à 18 %.

CMB, de 16 à 18 %. Il y a peu, Éric Fournier confiait que la résiliation avait été motivée par une lassitude de négociations qui ne débouchaient pas. Vendredi, toutes les parties ayant trouvé finalement un terrain d’entente commun, le ton était apaisé. « L’insatisfaction était partagée. Le constat a été tiré que le tissu conventionnel n’était plus adapté à une gestion dynamique du domaine skiable. Le cadre juridique permet difficilement des investissements en fin de contrat et les opérateurs ont tendance à lever le pied. C’est vrai partout en France*. » Lancer un nouvel appel à concurrence va permettre à Chamonix de dresser un cahier des charges plus en accord avec ses désirs. Le prochain délégataire devra ainsi s’engager à investir au moins 100M € dans les premières années du contrat et verser un peu moins de 65M € au délégataire sortant, si le vainqueur n’est pas la CMB elle-même. 65M € qui correspondent à la Valeur nette comptable du domaine. Un “ticket d’entrée” qui n’aura pas d’incidence financière pour la commune.


Remise à plat et unification des contrats

Autre motivation pour repartir de zéro : l’empilement de plusieurs conventions de dates et de contenus épars. La plus ancienne, celle du Brévent, remonte à 1925. D’autres ont été signées dans les années 50, 60, le tout “toiletté” par la loi Montagne en 1985. « J’ai sur mon bureau la superposition des différentes conventions depuis 1925, ça représente une pile de 30 cm de haut ! » souriait le maire. Le but est donc de réunifier le tout dans une convention unique.


Qui à part la CMB ?

L’avis d’appel à concurrence devrait partir en janvier 2013. Que risque-t-il de se passer ? La CMB sera candidate. Qui d’autre a les épaules pour s’attaquer au gâteau ? La Compagnie des Alpes (filiale de la Caisse des Dépôts), mais c’est elle qui détient déjà la plus grande partie des parts de la Compagnie du Mont-Blanc. De riches Qataris ? « Nous aurons la capacité de dire non à des candidats, s’ils n’ont pas l’expérience suffisante dans la gestion de domaines skiables » rassure le maire. Le futur contrat unique devrait entrer en vigueur en décembre 2013.

Voir à ce sujet l’interview de Pierre Lestas ci-dessous.


Par DAVID GOSSART


Quelques petites choses qu’il faut savoir

Une liste des biens de retour propriété de la commune remis au futur délégataire a été dressée : remontées mécaniques, pistes, neige de culture, bornes team access, restaurants d’altitude.

Planning prévisionnel : avis de publicité en janvier 2013, réception des candidatures en avril, négociations à l’été, signature du contrat en novembre 2013.

La prise d’effet du protocole est fixée au jour de la notification du nouveau contrat fin 2013 : en cas de recours contre le protocole, les contrats ne sont pas résiliés et continuent comme prévu jusqu’à 2018.

Le personnel actuel de la CMB sera transféré au nouveau délégataire, d’après l’article L1224-1 du code du travail.

Investissement ne veut pas forcément dire plus d’infrastructures. « Par exemple sur les Grands Montets, on pourrait passer de neuf à sept, mais plus judicieusement implantées » explique le maire.

La somme de 100M € est « purement indicative, mais c’est une base minimale de discussion ». Le “package” 100+65M € a été jugé “financièrement équilibré”, en tout cas pas de nature à décourager des candidatures.

La

situation de l’Aiguille du Midi est différente et a donc fait l’objet d’un avenant plutôt que d’une résiliation. Il ne s’agit pas d’un domaine skiable « et on peut estimer qu’en terme d’équipement, il n’y a pas d’investissement majeur à refaire. Il était possible de stabiliser la situation avec un avenant de dix ans ». On se reverra donc en 2028…


Par DAVID GOSSART


La Compagnie du Mont-Blanc assume le risque

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« Si nous ne sommes pas retenus, la Compagnie continue d’exister ».
,© Le Messager - Faucigny

Mathieu Dechavanne est PDG de la Compagnie du Mont-Blanc.

Comment accueillez-vous cette résiliation?

Je tiens à appuyer sur le fait que c’est une résiliation amiable. Personne n’a été “jeté”, ça a été savamment pesé. Ça fait deux ans qu’on travaille sur le projet, nous sommes même à l’origine de ça. Nous étions demandeurs. Vu la complexité du droit administratif, nous cherchions une solution pour relancer un plan d’investissements important sur la vallée.


Certes, mais la commune avait fait part depuis deux ans d’une certaine insatisfaction.

Quand vous avez des appareils vieillissants, les coûts augmentent. Les “grandes visites” sont de plus en plus contraignantes, et sans renouveler le parc il faut augmenter les tarifs. L’avantage avec de nouveaux appareils, sur les premières années au moins, c’est que les coûts sont prévisibles. On pourra donner une simulation de hausse de coûts, ce qui n’est actuellement pas possible. Nous l’avions dit en conseil municipal, pour maintenir le niveau de sécurité c’est + 7 %. C’est différent avec des appareils neufs.


Pourquoi avoir accepté la résiliation sans versement d’un manque à gagner ?

Nous l’avons accepté car même si nous ne sommes pas retenus lors du nouvel appel d’offres, nous savons ce qui nous revient, nous sommes d’accord sur les conditions de fin, sans ambiguïté. On a pu en faire une simulation claire : ça a été un travail énorme d’inventaire et de classification de biens et de patrimoine. On sait ce qui revient à la mairie et ce qui relève de nos biens propres. Avant cela on ne pouvait pas s’engager à résilier sans manque à gagner, qui n’est pas énorme non plus sur les domaines skiables.


C’est quand même un risque de se voir remis en appel d’offres…

On n’est pas en risque zéro. Mais si nous ne sommes pas retenus, la Compagnie continue d’exister : elle exploitera Les Houches, l’Aiguille du Midi, Vallorcine et les deux trains. Il n’y a pas d’inquiétude non plus pour le personnel qui serait transféré au nouvel exploitant.

Propos recueillis par DAVID GOSSART


P. Lestas : « Les délégataires sont inquiets »

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« Il faut que la situation évolue face à l’imbroglio auquel nous sommes confrontés. »,
© Dauphiné Libéré

Pierre Lestas est président du syndicat Domaines skiables de France et patron des remontées mécaniques du domaine skiable de La Clusaz.


Une résiliation comme celle de Chamonix vous surprendelle ?

Je méconnais le dossier Chamonix, mais j’ai toujours dit qu’il faut clarifier le droit des Délégations de service public. Nous sommes confrontés à une jurisprudence de nature à inquiéter les délégataires. Car la situation n’est pas favorable à l’investissement. Je note depuis plusieurs années une diminution de ceux-ci de la part des délégataires.


Quel est le problème ?

L’an dernier le ministère del’Écologie a clairement dit queles biens de retour amortis etnon-amortis revenaient gratuitementaux collectivités au termedes contrats. Ces difficultés juridiquesont une incidence : il n’ya pas de lisibilité, donc un attentismedes délégataires que l’on peut comprendre.


La résiliation est-elle une bonne solution ?

La solution qui consiste à résilier par anticipation n’est pas forcément la panacée. Il faut une certaine stabilité. Mais cela peut être intéressant quand on est proche de l’échéance, à trois ou quatre ans et que des investissements importants doivent être réalisés. Il faut savoir que plusieurs résiliations anticipées dans le département ont déjà eu lieu, dont La Clusaz. Ce dispositif a été mis en oeuvre car nous nous trouvions devant une nouvelle phase d’investissements.


Cette problématique peutelle être résolue ?

La situation pourrait évoluer. Il le faut d’ailleurs, face à l’imbroglio dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui. C’est un problème que j’ai posé il y a trois ans quand la présidence du syndicat m’a été confiée. Les Pouvoirs publics en ont pris la mesure. Nous avons tout lieu de penser que le problème sera résolu bientôt.


Propos recueillis par DAVID GOSSART


Article paru dans le "Dauphiné Libéré" du 22 décembre 2012

La mairie résilie les concessions des remontées

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,© Dauphiné Libéré

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C’est pour le moins inédit dans le secteur des concessions de domaines skiables. Bien que les contrats concédant les domaines skiables de Chamonix à la Compagnie du Mont-Blanc (CMB) courent jusqu’en 2018, la municipalité a décidé de les résilier à l’amiable.

La raison de cette décision forte : la nécessité de remettre à niveau les installations, l’accueil et l’implantation environnement des remontées mécaniques. Le prochain concessionnaire, sans doute la CMB, devra s’engager à investir 100 M €, à minima, dans les dix prochaines années !

Article paru dans le "Dauphiné Libéré" du 22 décembre 2012

Oui, mais si… - Remontées mécaniques Domaines skiables de la vallée de Chamonix

La mairie résilie toutes les concessions !

par Philippe CORTAY

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,© Dauphiné Libéré

Des remontées mécaniques à revoir sur l’ensemble des domaines et un accueil à… optimiser.

Ce n’est pas un clash entre la Compagnie du Mont-Blanc (CMB) et la municipalité, car si la résiliation se fait avant terme, elle se fait aussi à l’amiable. Mais tout de même, c’est une première dans la vallée comme en France !

Certains diront que Courchevel en a fait autant il y a quelques jours, mais la station n’est pas allée au-delà d’une mise en place d’avenants aux contrats existants. Chamonix va plus en profondeur en résiliant l’ensemble des contrats de concessions portant sur les domaines skiables : Tour/col de Balme, Grands-Montets, Flégère, Brévent, Savoy et Samaran. L’Aiguille du midi est volontairement écartée vu qu’elle ne dessert pas de domaine skiable. Elle fera l’objet d’un avenant.

« Nous faisons cette résiliation avant le terme des contrats de concession, en 2018, car la situation de nos domaines skiables doit évoluer, avec des prix adaptés, des équipements mis à niveau, un accueil revu et des dates d’ouvertures en adéquation avec les attentes de notre clientèle… Et la CMB en est consciente », explique Eric Fournier, le maire de Chamonix.

Une base de contrat datant… de 1925

Consciente de l’insatisfaction générale quant au matériel et aux services proposés par les domaines skiables chamoniards, la municipalité s’est penchée sur le problème depuis deux ans et demi avant cette conclusion en conseil municipal, hier soir. « Même si des avenants avaient été signés, pour le Brévent par exemple, nous étions sur une base de contrat datant de 1925 ! », reconnaît le maire, ajoutant que « les attentes ne sont plus les mêmes aujourd’hui ».

La suite sera simple. Un appel d’offres sera lancé, même si la CMB reste sur les rangs, résiliation amiable oblige. Côté cahier des charges pour le prochain contrat de concession, sur 25 à 30 ans, des travaux qualitatifs sur l’ensemble des domaines, mais pas de projets pharaoniques. « Nous ne voulons pas un foisonnement de remontées mécaniques, bien au contraire, assure le maire. Aux Grands-Montets par exemple, nous en voulons deux de moins qu’actuellement. Nous voulons des remontées mieux adaptées et une vraie prise en compte du milieu naturel à protéger ».

Et côté finance, le seuil est porté à un investissement de 100 millions d’euros a minima sur les dix premières années et ensuite, concédant et concessionnaire se reverront pour décider, en fonction d’enquêtes précises sur la satisfaction des clients et des socioprofessionnels, de la tarification, de l’impact environnemental…

Un gros chantier va se mettre en place sous le mont Blanc, dès la saison de ski 2013-2014 !

Mais si, lors de l’appel d’offres, un riche investisseur venait à surenchérir par rapport à l’offre de la Compagnie du Mont-Blanc ?

C’est un risque que la mairie a pris en compte. « Admettons par exemple que des fonds qataris se présentent, commente le maire. Si la société postulante n’a pas d’expertise en matière d’aménagement de la montagne, elle sera écartée par la commission ». Mais si une société experte en matière de domaines skiables postule, alors la commission municipale sera la seule à pouvoir trancher.

« Une chose doit être claire. Quoi qu’il arrive, si les offres ne nous satisfont pas, nous reviendrons au contrat initial et attendrons 2018. Et dans tous les cas, les contrats de l’ensemble du personnel actuel de la CMB seront transférés. Le personnel ne risque rien ! ».


Article paru dans le "Dauphiné Libéré" du 24 novembre 2012

Travaux routiers au Lavancher, mais pas d’inquiétude !

Par Philippe CORTAY

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,© Dauphiné Libéré

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Depuis le projet – avorté– de la Compagnie du Mont-Blanc et de l’ONF de créer une route partant du Lavancher pour aller jusqu’à Plan Joran, les habitants du petit hameau sont on ne peut plus sensibles dès lors qu’on leur parle de travaux de voirie. Renforcer la chaussée

Et pour éviter que leur sang ne fasse qu’un tour avec l’arrivée d’engins de chantiers sur la route d’accès au village, la mairie a pris les devants en leur annonçant par le menu la nature et la durée du chantier débuté ce jeudi.

Il s’agit de travaux de renforcement de la chaussée, afin de sécuriser l’accès au hameau. Ceux-ci découlent d’une étude géotechnique qui a mis à jour les faiblesses de la route du Lavancher. De ce fait, une entreprise sera sur le secteur jusqu’à la mi-décembre (en fonction des conditions météorologiques). Un système d’alternat sera mis en place.

Et pour éviter tout problème en terme de circulation des riverains, un système d’alternat sera mis en place pour toute la durée du chantier.

Pas de craintes donc, il ne s’agit nullement d’un retour du projet vers Plan Joran !

Article paru dans le "Dauphiné Libéré" du 30 septembre 2012

Les tarifs de la Compagnie du Mont-Blanc invités au conseil municipal.

Par Philippe CORTAY

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La gare de Lognan,© Dauphiné Libéré

Même en augmentant sans cesse des prestations – parfois faiblardes en terme d’équipement – la CMB dispose d’une marge importante de manœuvre au niveau de sa nombreuse clientèle. Et c’est là sa principale force d’opposition aux demandes municipales..

Forcément, ça allait être épineux. Dès lors que la Compagnie du Mont-Blanc avance sa politique tarifaire, c’est évidemment sujet à la grogne. Et vendredi soir, au conseil, la délibération concernant les tarifs 2012-13 n’a pas dérogé à la règle. Pour faire court au niveau des tarifs, notons une hausse globale de ces derniers oscillant entre 2,11 % et 2,8 %, avec un pic de croissance peu compréhensible pour le commun des mortels que nous sommes, pour la journée “Mont-Blanc unlimited” (MBU) de… 3,45 %.

Une hausse globale des tarifs entre 2,11% et 2,8%

Un sursaut qui fit bondir le chef de l’opposition municipale, Éric Lasserre, qui lança au directeur général de la CMB, Mathieu Dechavanne, présent : « Vous augmentez de 3,45 % le MBU journée, mais connaissez-vous quelqu’un, en cette période de crise, qui ait eu une telle augmentation cette année ? En faisant cela, vous vous privez d’une partie de votre clientèle. Mais sans doute celle-ci ne vous intéresse-t-elle pas… »

De leur côté, Yvonick Plaud et Alain Lurati se rejoignaient sur un point, clairement exprimé par le premier. « Le forfait “4 heures consécutives” qui convient parfaitement à une clientèle locale, sera bientôt un non produit, car il est presque au prix du forfait journée. Encore deux augmentations et le produit mourra. Mais c’est peut-être là votre volonté… »

Ce soir-là, quoique le tour de table s’est plutôt “bien tenu” face à ses invités (Mathieu Dechavanne et son nouveau directeur commercial, Antoine Burnet), ces derniers n’étaient pas vraiment à la fête.

Le maire, Éric Fournier leur demandait d’ailleurs de présenter au conseil, dorénavant, un plan pluriannuel d’au moins trois ans pour ce qui concerne les augmentations.

Mais Dechavanne était-il impressionné ? Pas sûr, même lorsque le maire éleva la voix pour rappeler que c’était le concédant qui exigeait (donc la mairie), pas le concessionnaire (la CMB). En réponse, avec un air narquois, le “boss” de la CMB répliqua : « Au moins, on sait qui est le patron ».

Et donc, c’est qui, au juste ?…

Des remontées mécaniques d’un autre temps, des concordances d’horaires cafouillantes, des fermetures trop précoces et des ouvertures trop tardives… La CMB semble avoir beaucoup à faire pour combler son retard et satisfaire pleinement sa clientèle.


Même si Jean-Louis Verdier semblait trouver l’ensemble pas si dramatique - « On parle des remontées mécaniques, mais on oublie le gros travail fait sur les pistes, qui sont exceptionnelles. Il ne faut pas oublier que les gens viennent d’abord pour descendre ! » – Éric Fournier estimait qu’il était urgent de penser à investir pour rester au niveau.

« Nous avons deux possibilités. La première est d’investir rapidement 30 à 40 millions d’euros pour refaire les installations qui l’exigent en priorité, soit nous prenons un peu plus de temps et, si l’État nous suit, nous investissons beaucoup plus après la fin de la concession, en 2018. Mais quel que soit le choix, il y aura des travaux à faire très rapidement, comme les Tabets ». Des paroles accentuées par Yvonick Plaud qui rappelait que Chamonix, sans investissements rapides, décrocherait du peloton de tête des grandes stations européennes.

Mathieu Dechavanne avouait préférer les gros investissements d’après 2018, à condition d’obtenir la concession ! « Nous pourrions alors investir plus de 100 millions d’euros ». Et Fournier de préciser : « Non, non. Bien plus de 100 M€, bien plus ! »


Remarque de l'Association : Monsieur le Maire de Chamonix confirme la cohérence de son engagement à l’égard des habitants et sympathisants du Lavancher .Merci à lui

Article paru dans le "Dauphiné Libéré" du 29 septembre 2012

Compagnie du Mont-Blanc : Jean-Marc Simon veut “passer la main”

Par Philippe CORTAY

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L.M. Simond,© Dauphiné Libéré

Le président Simon veut passer le témoin de la CMB.

En 1992, à la suite d’une opération publique d’achat (OPA), Jean-Marc Simon a pris la présidence de la Société touristique du Mont-Blanc (STMB/Aiguille du midi, le Brévent, Le Tour, le Tramway du Mont-Blanc) en ouvrant son actionnariat, notamment à la SEM Chamonix développement (commune de Chamonix). Huit ans plus tard, après avoir fait tomber dans l’escarcelle de la STMB, la Satal (gérant le domaine Lognan-les Grands-Montets) et le Montenvers, naissait la Compagnie du Mont-Blanc (CMB).

Toujours plus présente dans l’économie de la vallée de Chamonix, la CMB absorbait en 2011 la société de remontées mécaniques Les Houches/ Saint-Gervais (LHSG). Une boulimie qui fit qualifier par certains la CMB de “World compagny”.

Aujourd’hui, Jean-Marc Simon a décidé d’organiser sa succession « pour la poursuite du développement de la Compagnie du Mont-Blanc. »

Selon un communiqué de la CMB, il a proposé au conseil d’administration de cette dernière de mettre à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale, qui se réunira le 23 novembre prochain, la nomination de l’actuel directeur général exécutif de la société, Mathieu Dechavanne, comme nouvel administrateur.

Demande bien évidemment acceptée, tout au moins pour ce qui concerne l’ordre du jour.

Si l’assemblée générale des actionnaires suit cette proposition, Mathieu Dechavanne sera appelé à devenir président directeur général de la Compagnie du Mont-Blanc.

Quant au devenir de Jean-Marc Simon, l’histoire n‘n’en parle pas. Pas encore…

Article paru dans le "Dauphiné Libéré" du 25 septembre 2012

Remontées mécaniques de grands chantiers sont menés par la Compagnie du Mont-Blanc

par Joëlle BOZON

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Grands Montets,© Dauphiné Libéré

D’importants travaux sur tous les sites de la CMB.

Dans la gestion des ouvertures et fermetures des sites, une grande contrainte s’impose : les travaux d’entretien, sur du matériel neuf, ils ne justifient pas une fermeture très longue mais sur des remontées plus anciennes, la maintenance est plus lourde car la réglementation est beaucoup plus sévère.

Tous les appareils de plus de 25 ans subissent en effet une grande inspection laquelle est morcelée, la plupart du temps, sur cinq ans afin de diminuer le temps de fermeture et de préserver la saison d’été.

Fermeture du Montenvers du 2 au 24 octobre. Cet automne, d’importants travaux sont ainsi prévus par la Compagnie du Mont-Blanc sur le Montenvers. Le chantier va durer trois semaines (entre le 2 et le 24 octobre), d’où la fermeture du train à cette période. La rénovation de 600 mètres de voie comprenant la dépose de l’ancienne et la pose d’une neuve, sera effective durant ce laps de temps. Des points infos et des tables d’orientation sur le site permettront également une meilleure lecture du paysage.

Sur le Tramway du Mont-Blanc, l’ancienne voie sera remplacée sur une distance de 350 mètres, de nouveaux poteaux seront posés et 800 mètres de caténaires changés.

Sur le site de Lognan – les Grands Montets, les deux téléphériques sont soumis à de grandes maintenances. Les cabines des Grands Montets sont récentes mais les chariots sont anciens, d’où une fermeture précoce. Des travaux d’embellissement dans la gare G4 (sommet des Grands) et le con- fortement de l’escalier métallique nécessaire suite aux mouvements de terrain ont été réalisés.

Le télésiège Retour Pendant a eu besoin d’une rénovation électrique complète. La moitié du toit du restaurant de Plan Joran a été refait. Certains travaux sont en attente sur ce site classé, les autorisations de la commission des sites étant en cours.

En ce qui concerne le télésiège de Plan Joran, les travaux vont démarrer au printemps 2013 pour se terminer à Noël 2014.

Combien ça coûte ?


  • Toiture de Plan Joran : 150 000 €.
  • Travaux sur les Grands Montets : 90 000 €.
  • Renouvellement des bornes de contrôles sur tous les sites de la CMB : 400 000 €.
  • Remplacement du télésiège de Plan Joran par un autre type d’installation : 14 M €.